Hindi Hindi !

En parcourant le blog dédié à Hammamet Dajpg je suis tombé sur ce post « La figue de barbarie … vous connaissez ? » qui m’a ramené 4 ans en arrière, période à laquelle je poursuivais des études en mastère spécialisé TICE à l’IHEC et où j’avais réalisé une petite étude de marché sur ce fruit qui est le « hindi » et les possibilités de l’exporter …

Extraits de mon rapport d'étude :

« Bien que cultivés en Tunisie depuis des décennies, les Figuiers de Barbarie se sont peu développés. Ces fruits commencent à intéresser plus la profession, pour différentes raisons »



« La figue de Barbarie, tout en n'apportant qu'un total calorique modéré (44 kcalories aux 100 g, soit environ 2 % de l'apport énergétique quotidien) contribue efficacement à renforcer les apports en vitamines et en minéraux dans l'alimentation. Avec 100 g de ce fruit, on peut assurer la couverture de :

- 27 % de l'AJR (Apport Journalier Recommandé) pour la vitamine C
- 24 % de l'AJR pour le cuivre
- 7 à 8 % de l'AJR pour le magnésium
- 6 à 11 % de l'AJR pour le fer
- 6 % de l'AJR pour le calcium »






« Le figuier de barbarie joue à la fois un rôle écologique et socio-économique : lutte contre la l’érosion et la désertification, production de fruit (consommés à l’état frais, congelés, confits, séchés ou transformés en jus concentré, en sucre, en gel, en boisson alcoolisées, en confiture ou en huile alimentaire de la graine.), production de fourrage pour le bétail et utilisation industrielle dans le domaine agroalimentaire, cosmétique (crèmes, shampoing, eaux de Cologne…) et médicinale (traitement de plusieurs maladies comme les coliques, diarrhées, diabètes, cholestérol...). Ainsi, ces diverses utilisations ont fait de cette plante une des plus rentable économiquement. »

« Une plantation conduite correctement et en terre moyenne peut produire de 15 à 20 tonnes de fruits à l’hectare. En effet, cette plante est la plus rentable économiquement.

L’Italie avec approximativement 3000 hectares de culture intensive et une production de plus de 70 000 tonnes, principalement concentré en Sicile (90%), génère des revenus qui varient approximativement de 1200 $ à 3500 $ US à l’hectare.

Au Maroc, un hectare de figuier ayant une densité de 1000 pieds peut générer un revenu brut qui varie de 20.000 à 40.000 Dirham (2700 à 5400 DT)

Au Mexique, le revenu moyen produit par les produits Opuntia sur la période 1990-1998 est approximativement de l’ordre de 20 million $ US.

Aussi, en Italie le rendement moyen d’un verger en production âgé de plus de 8 ans est de 12 à 30 tonne/ha avec un revenu de 2000 à 6000 $ US/Ha/an. En Israël un verger age de 9 ans produit 25 t/ha pour un revenu de 2000 $ US/ha/an


Au vue de toutes ces données, la Tunisie et en hypothèse basse, avec une superficie total variant de 60 000 à 80 000 ha pour une production moyenne de seulement 5 tonnes/ha/an, les revenus peuvent facilement atteindre une moyenne de 2000 DT/ha/an et un total de l’ordre de 100 million DT/an »

« Peu exigeant en investissements, marché mondial restreint au bassin méditerranéen et au Mexique, utilisation variée et diverses utilisations, ce fruit ouvre des horizons intéressants pour son exportation.

Le marché de proche orient comme celui de l’Europe (la France et la Belgique, et, à une moindre ampleur l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suisse) pourrait constituer un débouché pour qui dispose des contacts et d’un savoir faire publicitaire.

Les pays du golf sont de grands amateurs de figues de barbaries, et un effort de promotion à l’exportation pourrait être envisagé de ce côté-là.

Le marché européen constitue aussi une alternative très intéressante vu le nombre d’émigrés dans ces pays, mais aussi la possibilité de présenter la figue de barbarie comme un fruit exotique.

Le marché mondial est essentiellement détenu par le Mexique et l'Italie. En effet, Le revenu moyen produit par les produits Opuntia au Mexique sur la période 1990-1998 est approximativement de $20 million pour les figues de barbaries.

De plus, le marché de l'exportation de produits Opuntia est évalué à $50 million par année. Les exportations sont destiné principalement aux Etats-Unis, Canada, Europe, et Japon. »

Ce n’est plus le fruit des pauvres mais vraiment « sultan el ghala »

Tweeter